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DSI : Le cloud privé a des vertus énergétiques !

Le cloud privé a des vertus énergétiques !

Les DSI rangent les environnements de cloud computing et de cloud privé parmi les solutions génératrices d’efficacité et d’économies. Et ils ont raison. Mais, pour moi, le cloud privé a aussi une autre vertu : il est aussi écologique et économique en énergie.

Chez EMC, depuis quelques années, nous avons transformé notre infrastructure informatique physique en cloud privé. Nous avons virtualisé nos serveurs Intel. Pour le stockage, nous avons mis en place une gestion automatique du cycle de vie des données et nous avons fait appel à des disques Flash basse consommation ainsi qu’à des technologies d’archivage qui ont considérablement réduit l’espace disque nécessaire.

Nous avons ainsi pu déplacer nos données sur des disques SATA qui consomment beaucoup moins et qui sont nettement plus économiques à l’achat.

Nous utilisons des technologies de déduplication évoluées pour nos sauvegardes et nous avons choisi le « thin provisioning » pour allouer de la capacité de stockage à nos applications métiers. Nous améliorons également les systèmes d’alimentation et de climatisation de nos installations.

La dimension écologique comme conséquence du cloud

Lorsque nous avons entrepris de créer un cloud privé et d’améliorer notre infrastructure, nous cherchions surtout à atteindre un maximum d’efficacité. Il nous fallait absolument remplacer et virtualiser nos infrastructures vieillissant si nous voulions être plus efficaces.

Mais une meilleure efficacité se traduit aussi par une baisse de la consommation. À ce jour, la dimension « green », semble être une conséquence vertueuse de notre évolution vers le cloud privé.

Par exemple, nous utilisions les serveurs physique à moins de 10 % de leur capacité. Dans notre environnement virtuel, cette utilisation approche désormais les 75 %. Après avoir consolidé et virtualisé les serveurs de notre datacenter de Santa Clara, par exemple, nous avons pu retirer du service des centaines de machines hôtes et récupérer ainsi une surface au sol stupéfiante.

Avec le provisionnement élastique, on peut gérer l’utilisation et non plus seulement la planifier

Le « Thin Provisioning »  de la capacité de stockage est également un moyen grâce auquel « la création d’un cloud privé favorise le  développement durable ». Par le passé, nous devions dimensionner le stockage en fonction des pics d’utilisation maximum de telle ou telle  application. Autrement dit, même quand les besoins de stockage de cette application baissaient, le coût énergétique était le même que pendant  les périodes de pic.

Aujourd’hui, avec notre cloud privé qui peut croître et décroître de façon élastique, nous pouvons provisionner et décommissionner  automatiquement la capacité pour une utilisation moyenne, et non plus pour son maximum. Dans la plupart des cas cette méthodes permet de  plus ajouter de baies de stockage comme nous le faisions auparavant.

Côté postes client, une infrastructure de postes de travail virtuels permet de remplacer des milliers de PC gourmands en énergie par des clients  légers qui dégagent moins de chaleur et consomment beaucoup moins d’électricité. Cela nous a même permis d’intégrer les iPads de nos  collaborateurs. Ils peuvent maintenant utiliser leurx applications Microsoft directement et de n’importe où.La virtualisation du stockage est  aujourd’hui une technologie parfaitement mature et les systèmes EMC Symmetrix VMAX, conçus spécifiquement pour les datacenters virtuels, offrent des avantages considérables en termes de développement durable. Ils consolident un plus grand nombre de charges de travail sur des surfaces réduites et peuvent être déployés avec des fonctions de hiérarchisation automatique, des disques Flash ou SATA et des technologies de réduction de vitesse (ou spin down) pour économiser l’énergie.

La transition vers des machines plus économes en énergie

Je ne crois pourtant pas que les clients d’EMC voient dans le cloud privé une solution en elle-même révolutionnaire du point de vue du développement durable. Ils y voient plutôt une prolongation des avantages qu’offrait déjà EMC avant même de commencer à parler de cloud privé, c’est-à-dire la virtualisation, la consolidation, le spin down, la déduplication, le stockage hiérarchisé, etc. Pour eux, un cloud privé est « vert » parce qu’il s’inscrit dans une trajectoire écologique déjà existante.

Pourtant, une connexion particulièrement forte, et souvent méconnue, entre le cloud privé et le développement durable existe bel et bien : une migration des données plus rapide depuis les anciens sous-systèmes de stockage vers de nouveaux systèmes économes en énergie.

Simplifier la migration des données et réduire la complexité

De nos jours, les environnements de stockage sont gigantesques. Le nôtre fait 6,5 pétaoctets. Et faire migrer plusieurs pétaoctets de données est tout sauf simple. Le processus d’actualisation du système de stockage devient une véritable corvée qui perturbe sérieusement l’activité de l’entreprise. Dans un environnement physique, les perturbations entraînées par les migrations étaient telles qu’il nous était impossible de migrer vers nos nouveaux systèmes de stockage aussi rapidement que nous le souhaitions.

Mais dans un datacenter privé, il est possible de faire migrer les données d’une baie à une autre en toute transparence, pendant le fonctionnement des applications et sans  perturber l’activité. Nous pourrons donc retirer plus vite nos vieilles machines trop gourmandes puisque nous ne serons plus obligés de programmer nos fenêtres  d’interruption de service au beau milieu de la nuit, plusieurs nuits de suite, pour effectuer ces migrations.

C’est un progrès considérable par rapport aux pratiques passées. Le cloud permet aux utilisateurs de profiter plus vite des avantages qu’entraîne l’installation d’un parc de  produits économes en énergie, d’autant que ces produits bénéficient en outre de fonctions telles que la hiérarchisation automatisée, l’utilisation de disques Flash, la  déduplication, le provisionnement virtuel et qu’ils consomment moins.

Chez EMC, nous avions entrepris de faire migrer toutes les données d’environ 47 anciennes baies CLARiiON sur 11 baies CLARiiON nouvelle génération, plus économes en énergie.

Cette migration nous a pris deux ans, car nous devions éviter d’interrompre les applications. Dans un environnement de cloud privé, mettre en ligne ces nouveaux systèmes plus écologiques ne nous aurait pris que quelques semaines.

À chaque étape d’un processus d’évolution qui vous fera passer d’un datacenter physique « à l’ancienne »   à un environnement de cloud privé, vous favoriserez le développement durable en gagnant sur des domaines aussi variés que l’utilisation de l’énergie, la ventilation, la récupération de la surface au sol, le stockage, les serveurs et le réseau.

Il y a cinq ans, la dimension écologique n’était sans doute pas au premier plan des préoccupations de nos équipes lorsqu’il s’agissait d’améliorer l’efficacité de l’informatique. Aujourd’hui, tous y pensent! !

Je suis convaincu que nous avons la responsabilité, à cette phase précise du développement de l’informatique, de surveiller les conséquences écologiques de nos activités et de faire partager cette prise de conscience à nos clients. Chaque pas que nous faisons en direction du cloud s’ajoute aux précédents pour nous rendre un peu plus « verts ».